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!!!'''point de contact entre deux circuits''' {html}<a name="chacunsontruc"></a>{/html} '''Chacun son truc''' Lorsqu'il suit sa spontanéité un être humain se révèle inadapté aux systèmes, au sens où il envisage des actions qui, lorsqu'elles sont effectivement accomplies, donnent des résultats qui vont radicalement à l'encontre de ce qui était escompté. Par exemple, un automobiliste dont la voiture a surchauffé dans un embouteillage et qui veut refroidir son moteur en aspergeant celui-ci d'une bonne quantité d'eau fraîche, ce qu'un technicien automobile ou un spécialiste des matériaux verra tout de suite comme une excellente façon de fissurer le bloc-cylindre, rendant le moteur radicalement hors d'usage. Cet automobiliste peut très bien être par ailleurs un excellent spécialiste en un autre domaine (comptabilité, webmastering, droit des affaires, etc.) il se révèlera d'une incompétence risible pour des personnes compétentes en ce qui concerne les moteurs et/ou les phénomènes de résistance des matériaux, ce qui serait le cas d'à-peu-près chacun d'entre-nous en pareille situation. On a également tous à l'esprit ces mesures prises à échelle nationale, voire mondiale et qui on eu l'effet inverse de celui escompté. Une action qui serait hautement pertinente à l'échelle d'un village, ne l'est plus à l'échelle d'une société telle que l'occident contemporain, enchevêtrement coordonné et synchronisé de systèmes: des systèmes de systèmes! . Développer notre culture des systèmes c'est en partie élargir notre connaissance y compris des systèmes dont nous ne sommes pas spécialistes mais c'est aussi prendre en compte que les êtres humains que nous sommes ne sont pas en position de maîtrise par rapport aux systèmes, qu'ils sont même en position de fragilité et de vulnérabilité. C'est l'aspect de bienveillance à l'égard des autres que pourrait inclure cette culture. {html}<a name="phenomenemorale"></a>{/html} '''le phénomène de la morale''' Dans bien des cas les postulats de moralité se révèlent nécessiter d'une adaptation autant nécessaire qu'inattendue pour pouvoir prendre pied dans un système. La morale par exemple est un outil de régulation sociale relativement efficace pour des individus vivant dans un village mais elle perd de son sens pour des individus vivant dans un système. . Il existe par exemple des couples catholiques qui refusent d'utiliser des moyens techniques de la contraception, leur préférant l'abstinence sexuelle. A y regarder à deux fois on en vient pourtant à penser que l'abstinence sexuelle est déjà elle-même une technique de contraception. Car elle passe par un savoir qui est celui qui s'applique à la procréation. L'abstinence est une démarche consciente, plus, un aménagement, une technique pour éviter la procréation. Ici c'est le simple fait de savoir qui nous fait basculer dans un espace radicalement polarisé: toute personne qui est dans la connaissance et qui n'accepte pas la profusion d'enfants pratique la contraception. Dans le même temps, en deux siècles, et grâce notamment aux techniques médicales l'idée de mort d'un enfant est passée de la fatalité à l'inacceptable, réduisant quasiment à zéro la mortalité infantile qui, avant la diffusion des techniques d'hygiène et de médecine, était très importante. La pression s'est accrue sur la présence de chaque enfant. Du coup il est devenu quasiment impossible de faire des bébés en toute innocence. La procréation est devenue un acte extrêmement policé. De plus chaque enfant est maintenant, du fait du développement du niveau de vie, entouré de tout un complexe de confort matériel jusqu'à ce qu'il se trouve dans une situation d'autonomie dans laquelle il puisse lui-même assurer ce confort. . Dans le monde occidental chaque être humain se trouve individuellement pris entre le marteau et l'enclume, un marteau moral et une enclume sociale. D'un côté il est sensé ne pas faire appel à la contraception tandis que de l'autre il ne peut pas assurer à la profusion d'enfants qu'il est sensé mettre au monde une vie décente. Dans le débat sur l'avortement (« pour » ou « contre » l'avortement) il n'est habituellement pas fait mention d'une approche épistémologique de cette question. L'une des difficultés du débat réside dans le fait que la question est posée exclusivement à l'échelle des individus, notamment dans la question de savoir à partir de quand un embryon humain est une personne. C'est là une tentative de ramener à une échelle réduite une question qui résulte de phénomènes à très grande échelle, à l'échelle d'une société. L'idée serait que l'on pourrait trouver, en tant qu'individu, une position juste dans l'absolu, à l'échelle de l'être moral qu'est l'individu. Pourtant la question de l'avortement ne peut trouver que des réponses temporaires dans un système qui, lui, est global. La question de l'avortement apparaît dans un complexe de données et dans un système d'intéractions dynamiques entre ces données. Je diviserais ces données en deux groupes, l'un concernant la mutation de notre conception de l'individu dans les deux siècles qui ont précédé notre époque, l'autre concernant le passage d'un état de nature à une idée de nature. Un autre phénomène dans le cas de l'éducation: envisager une éducation libre dans un système de contrainte comme l'est notre société est un non-sens, ou une inversion de sens. Un enfant auquel on donne la latitude d'action d'un adulte s'y trouve projeté en situation d'adulte à avoir à assumer des responsabilités d'adulte: on lui demande alors bien plus qu'on ne lui donne. --délinquance: actes au visage d'incohérence (ex: tags, casse, ) '''Actions minuscules, effets énormes''' Il nous est donné de travailler sur des objets minuscules qui peuvent se trouver amplifiés et prendre des proportions quasi-mondiales. '''bingo''' l'effet bingo La force récoltée est liée directement au nombre de contributions '''l'effet entonnoir''' Un très grand nombre de contributions obscures qui se concentrent en un point La force n'est plus ma force. Je suis aux commandes d'un véhicule automobile. Par un petit mouvement de mon pied droit je commande le débit d'un gaz qui, par sa force d'explosion, appuie de façon formidablement puissante sur des pistons dans des chambres de compression. De par le dispositif d'assistance de direction une pompe hydraulique fait à ma place l'effort d'orienter les roues avant du véhicule suivant les commandes que je donne en tournant sans effort le volant de direction. . Des images géantes et lumineuses se succèdent sur un écran. Vous, vous faites des photographies: vous cadrez dans un viseur puis vous pressez sur un bouton. Vous faites développer sous forme de diapositive une pellicule que vous avez extraite de l'appareil. Un tout petit carré de couleurs transparentes est traversé d'un puissant faisceau lumineux qui, passant dans une succession de lentilles termine sa course projeté sur une surface plane et blanche. Une image miniature se retrouve en une image géante. . Un puissant faisceau lumineux traverse une toute petite fenêtre transparente en rhodoïd imprimée de divers produits colorés pour venir illuminer un large écran de toile blanche tandis que dans le même temps un puissant champ électrique est sculpté proportionnellement à des variations infinitésimales de champs magnétiques dans de microscopiques particules amalgamées dans une bande magnétique défilant sur une tête de lecture et concourant en bout de chaîne à faire vibrer d'énormes membranes des haut-parleurs du système de sonorisation. La projection sonore et lumineuse envahit tout le champ d'attention des spectateurs. . Sur l'écran d'un ordinateur portable j'inspecte un sonogramme, une représentation graphique d'un fragment d'un enregistrement sonore. J'augmente la résolution d'affichage, m'intéressant à un fragment de seconde de l'ensemble de l'enregistrement, ce fragment de seconde où se trouve une irrégularité violente dans le flux sonore. Au vu de la forme de la courbe j'isole cette irrégularité et je la supprime en la gommant à l'aide d'un outil du logiciel prévu à cet effet. Je sauvegarde l'ensemble de l'enregistrement dorénavant débarrassé de ce « défaut ». Il retourne dans un emplacement de stockage sur un tout petit disque dur de poche dans lequel sont stockées des dizaines d'heures de son en attente d'une projection publique, d'une édition sur disque audio ou encore d'une diffusion radio ou sur internet. J'ai aussi sauvegardé à part la cassure dans la courbe, ce qui pris dans l'enregistrement de départ, était un défaut mais qui devient maintenant un son en soi. J'applique sur son extrêmement court un calcul automatisé de ralentissement de vitesse de lecture. Le sonogramme qui figurait comme un vif sautillement fait maintenant apparaître un profil de relief émoussé. . En transformant quelque chose de minuscule en la même chose en énorme l'amplification tord le rapport d'échelle, nous mettant au même niveau que ce qui est amplifié. En rapetissant les humains l'amplification leur procure un terrain de jeu. Nous sommes sans doute nombreux à avoir rêvé étant enfant de se trouver rapetissé à l'échelle de son train électrique pour piloter une locomotive, ou se promener dans un château de poupée. {html}<a name="leflingue"></a>{/html} '''Le flingue''' Un révolver, un pistolet automatique. Par une pression sur la gâchette on déclenche la projection d'un projectile qui peut avoir l'effet immédiat de tuer une personne sur qui on le dirige. Il est extrêmement difficile pour un être humain de tuer un de ses semblables à mains nues. Le corps humain est très solide. Même en s'aidant d'un objet contondant ou d'une arme blanche il est souvent nécessaire de frapper plusieurs fois. Et la victime ne meurt généralement pas tout de suite mais met quelques instants à agoniser, à s'éteindre progressivement. En comparaison un flingue agit comme comme une télécommande: il éteint quelqu'un comme on éteint un programme télévisé. On appuie sur un bouton . Le flingue est très populaire sous forme d'image. On le voit ainsi apparaître sur des pochettes de disque de musique pop, sur des affiches de cinéma, sur divers supports de publicité ou de communication. Ce n'est pas une mitrailleuse, ni un canon, ni un lanceur de têtes nucléaire qui apparaît ainsi, ni tout autre type d'arme. Car ici nous sommes à l'échelle du registre des représentations courantes de nous-mêmes dans notre quotidien. Le flingue c'est la relation violente de personne à personne. C'est la relation familiale, voire villageoise. C'est l'arme des familles, du village, du quartier. C'est l'arme de gens qui se connaissent. Le flingue, contrairement au silo atomique, est une arme relationnelle. . Le flingue apparaît comme la solution miracle, du moins momentanément. Au moment de la pression sur la gâchette tout est évacué: tortures des remords, entreprise de dissimulation du crime. Il est symbole de toute puissance, apparente garantie de supériorité de soi sur l'autre. Il est question d'obtenir quelque chose, la mort de l'autre, sans délai. Le flingue répond à l'impatience. . Un paradoxe: Le flingue, ce canon que l'on tient dans sa main, est à la fois imaginé comme l'attribut par excellence de l'être indépendant alors qu'il est le produit d'un système de production relativement complexe: mines, fonderies, bureaux d'études, ingénierie, usines, machines-outils, investissements, etc. {html}<a name="guerre"></a>{/html} '''Guerre: des techniques aux systèmes''' La culture de guerre a eu un temps de retard par rapport à l'assimilation de l'avènement de l'ère des systèmes, et n'a d'ailleurs toujours pas comblé son retard. Dans son film « as you see », Harun Farocki revient, entre autres choses, sur l'avènement de la mitrailleuse et le fait que celle-ci, lors des conflits de la fin du XIXe siècle, guerre de sécession notamment, n'avait pas été prise en compte à sa juste mesure, à savoir comme machine à tuer en série. . Au tout début de la première guerre mondiale les soldats des troupes françaises portaient un uniforme inadapté à ce qui s'est rapidement révélé être un conflit industrialisé: une veste bleu sombre, mais avec un pantalon d'un rouge vif. Cet uniforme a dû être rapidement remplacé par un autre beaucoup moins voyant qui permette aux soldats de se faire moins facilement remarquer dans le paysage, et par conséquent d'être des cibles un peu moins faciles pour les tirs ennemis. Ainsi, les costumes démonstratifs, derniers liens sur le plan visuel avec le référent à la chevalerie, se trouvaient exclu du champ de bataille. Le premier conflit mondial est une guerre industrialisée menée avec, sur le plan culturel, dans la tête de ses acteurs, des référents issus des guerres de parade. Les personnes prenant une part active dans des conflits ont depuis très longtemps appliqué et développé des techniques. Mais à la charnière entre le 19e et le 20e siècle on est passé de guerres d'artisans à des guerres d'industriels. {html}<a name="poetiquesysteme"></a>{/html}
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